11 novembre 2021

« Notre priorité est de pérenniser nos actions auprès des enfants »

(De g. à dr.) André Poulie, fondateur, Philippe Notter, président du conseil de fondation et Jan Poulie, fondateur.

La Fondation Théodora souffle cette année les 28 bougies de son engagement pour la cause des enfants. L’occasion de revenir sur son passé, son présent et son futur avec ses deux fondateurs, André et Jan Poulie, ainsi que son président nouvellement élu, Philippe Notter. Interview.

Jan Poulie, le 20 avril 1993, vous étiez présent au CHUV lors de la toute première visite des docteurs Rêves. Quels souvenirs en gardez-vous ?

JP. C‘était extraordinaire. Le temps était suspendu et autant les médecins, que les parents et les infirmières étaient émerveillés par la réaction des enfants. C’était l’un des moments les plus forts de ma vie. Ce jour-là, j’ai su que nous devions absolument offrir ces visites à tous les enfants hospitalisés.

André Poulie, près de 30 ans après cette première visite, comment la Fondation a-t-elle évolué ?

AP. Au fil des années, Théodora a gentiment pris son essor, et ce dans toute la Suisse. Avec le recul, c’est impressionnant de constater le chemin parcouru en trois décennies. Aujourd’hui, les docteurs Rêves sont présents dans la presque totalité des hôpitaux et dans de nombreuses institutions spécialisées qui accueillent des enfants. C’est un rêve qui est devenu réalité. Bien évidemment, tout ceci a été possible grâce à l’implication et le grand professionnalisme des équipes de la Fondation, sans oublier le soutien de nos fidèles partenaires et donateurs envers lesquels nous sommes profondément reconnaissants.

Jan et André, que retenez-vous de ces presque deux années de pandémie pour la Fondation ?

AP. Cette crise sanitaire aura été l’occasion de nous renouveler, et ceci dans le but de maintenir le lien avec nos bénéficiaires et nos partenaires de mission. En proposant des programmes à distance, comme des visites en extérieur, des envois de vidéos ou des visites par vidéoconférence, nous avons en effet pu continuer d’offrir des moments d’évasion aux enfants, mais aussi au personnel soignant.

JP. Nous avons aussi été très touchés par la confiance de nos partenaires hospitaliers dont une grande partie nous a rouvert leurs portes au terme de la première vague de Covid-19. Plusieurs d’entre eux nous ont même dit combien la présence des docteurs Rêves avait manqué durant cette période, et qu’ils considéraient ces visites comme étant aussi importantes que d’autres prestations paramédicales. C’est la plus belle des récompenses.

Philippe Notter, vous venez d’être élu président du Conseil de la Fondation Théodora. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

PN. Je suis très honoré de la confiance qu’André et Jan ainsi que les membres du conseil de fondation me témoignent. C’est avec beaucoup d’humilité que je prends mes fonctions voyant le travail titanesque accompli ces derniers 28 ans. Avec l’aide de toute la famille Théodora, j’espère pouvoir insuffler une dynamique pour pérenniser et consolider l’activité de la Fondation Théodora.

Vous avez récemment eu l’occasion d’accompagner les docteurs Rêves durant une visite. Qu’est-ce que vous en retirez ?

PN. C’est fantastique de voir les docteurs Rêves redonner le sourire aux enfants et aux parents. Il est fascinant de voir comment les artistes arrivent en quelques secondes à s’adapter à chaque enfant et à chaque situation. Il est également étonnant de voir à quel point l’activité des docteurs Rêves en milieu hospitalier diffère de celle réalisée dans les institutions où l’approche est très différente , mais les résultats tout aussi émouvants.

 

Philippe Notter en visite à l’Hôpital de Bienne avec le docteur Hatschi.
Philippe Notter en visite à l’Hôpital de Bienne avec le docteur Hatschi.

Jan et André, quels sont les projets et les défis de la Fondation Théodora pour ces prochaines années ?

AP. Fidèles à notre mission, nous allons continuer d’offrir et de développer des prestations qui répondent aux besoins des enfants et des professionnels qui les accompagnent. Nous prévoyons par exemple de proposer notre programme d’accompagnement chirurgical dans davantage d’hôpitaux au cours de ces prochaines années.

JP. Pour mener à bien ces projets, nous devons aussi penser à la pérennité de Théodora, notamment en termes de gouvernance et de ressources. À cette fin, nous nous réjouissons de la récente nomination de Philippe avec qui nous allons oeuvrer pour cette belle mission.

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